mercredi 15 juin 2016

Au contact de l'est, mais pas tout de suite

Le CEMAT invitait aujourd'hui ses collègues européens à venir s'exprimer avec lui sur les défis des
forces terrestres. Cette affiche a attiré une foule de curieux, beaucoup d'étrangers, beaucoup d'officiers de l'armée de terre, et quasiment aucun de journaliste (1).
Dommage, il y avait beaucoup d'infos, comme la volonté du CEMAT, transmise à la salle, de répondre aux appels du pied des états de l'est de l'Europe, de voir la France mieux représentée sur ce "flanc est".
Mais, a-t-il rappelé, Sentinelle consomme en croisière 10.000 hommes (et femmes, on les oublie souvent dans les comptes), et le "flanc sud" (dont au premier chef, Barkhane) en consomme 7.000 autres. Cela laisse donc peu de marge pour aller faire de la réassurance en Pologne (où la France tente aussi de convaincre de la qualité de son matériel) où d'autres européens, aux forces terrestres moins pressurées, sont plus visibles.
Selon le général Jean-Pierre Bosser, l'armée de terre doit, pour l'heure, se contenter d'une présence modeste sur des exercices, une compagnie, un escadron au grand maximum. Parfois c'est aussi une capacité rare, comme le NRBC, qui est envoyée sur les grands exercices OTAN qui labourent inlassablement la terre de Pologne (2).
Pour voire plus de camo français, il faudra attendre l'été 2017, et la désormais fameuse "remontée en puissance" a expliqué le CEMAT.


(1) Il faisait très noir dans cette salle, mais à part mon camarade Didier François (Europe 1)... Cela démontre à ceux qui l'ignorent encore -est-ce possible- que les journalistes parisiens franchissent le périphérique le premier jour du salon (pour le ministre), voire le deuxième, mais le troisième...
(2) l'OTAN le fait savoir en France en invitant pas mal de journalistes français -soigneusement castés- en ce moment. C'est sûrement pour transmettre le message.

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