mercredi 28 octobre 2015

Des solutions mal connues

Faute de com', les organismes d'insertion, mais aussi les dispositifs en faveur de la jeunesse au
ministère de la défense ou de l'Intérieur (1) sont assez mal connus de ceux qui pourraient y accéder (2).

L'école des mousses de Brest -accessible à 16 ans- s'avère être une réussite, au point qu'une deuxième ouvre dans la Manche. A ce stade, seule la marine s'est intéressée à la jeunesse, sous cette forme, en tout cas, même si des problèmes sont nés là où on ne les attendait pas : âgés de moins de 18 ans, les jeunes ne pouvaient pas embarquer plus de la journée, ce qui est une limitation évidente pour des marins. De mousses, les jeunes peuvent ensuite rejoindre la progression des grades dans la marine après cette première insertion.
L'armée de l'air n'a pas développé de cadets de l'air -comme on peut en trouver dans d'autres pays- mais s'intéresse elle aussi à la jeunesse, avec une approche différente, axée sur la diffusion de la culture aéronautique. La toute nouvelle Fondation de l'armée de l'air devrait pouvoir soutenir cette action volontariste, déjà formalisée avec le brevet d'initiation aéronautique (BIA). C'est un outil de détection évident pour les futurs navigants, qui s'affranchit en outre des barrières sociales.
L'armée de terre fournit les effectifs du SMA et du SMV, mais qui ne produit pas de futurs militaires. On peut donc s'interroger sur l'intérêt de la mise sur pied d'un dispositif qui permettrait à des jeunes en rupture de pouvoir, avant 18 ans, préparer un métier militaire, à l'instar de ce qu'a fait la marine avec l'école des mousses.
Pour l'heure, quelques dispositifs isolés de détection de profils ont néanmoins été mis en place, dans les forces spéciales, par exemple, avec une préparation militaire dédiée, ou un rayonnement spécifique dans l'agglomération bordelaise pour le 13e RDP.

(1) avec les cadets de la police, créés quand Nicolas Sarkozy était ministre de l'Intérieur.
(2) les EPIDE, créés sous MAM, ne sont pas des structures militaires, et le ministère ne les finance d'ailleurs pas : c'est la Ville et l'Emploi qui s'en chargent.