mardi 19 mai 2015

Les ECU des Atlas français vont être inspectés

Après l'alerte technique diffusée par Airbus, les six Atlas de l'armée de l'air devaient voir leurs ECU
(engine control unit) inspectés scrupuleusement. Ce blog a expliqué les conséquences de risques d'échauffement dans un post précédent : à ce stade, il n'est pas encore possible de le relier au crash de l'A400M turc, même si la coïncidence est plus que troublante.
Difficulté, certains avions français sont à l'étranger, dans le cadre des missions prioritaires qui avaient été autorisées par le ministre de la Défense, qui conservait, de ce fait, une forme de confiance à l'avion.Apparemment, la panne qui était intervenue en 2014 sur un Atlas, au Burkina Faso, n'était pas corrélable avec les difficultés actuelles constatées sur les ECU. On n'a néanmoins jamais connu le problème qui avait été rencontré alors.
L'appareil avait dû rester au Burkina Faso, après l'avarie sur un des quatre moteurs. La DGA, autorité technique, avait dû se prononcer sur la capacité de l'avion à décoller sur trois moteurs par les chaleurs rencontrées à cet endroit. L'avion était finalement revenu sur trois moteurs.
Selon le propre site internet de l'industriel, c'est Sagem qui réalise la régulation moteur des moteurs TP400D6, qui avait déjà posé des problèmes par le passé. Le moteur est réalisé, lui, en coopération européenne. Interrogée cet après-midi, la société n'a pas confirmé qu'elle fabriquait l'ECU.
Le site internet évoque un matériel de ce type développé pour les M88 du Rafale, et pour les TP400D6. Selon ce document, ces calculateurs -un par moteur- résistent aux "températures élevées", et "leur architecture électronique intégrée leur permet également de bénéficier de fonctions de maintenance et de diagnostic".  Airbus n'ayant pas détaillé les difficultés qui concernent les ECU, il n'est pas possible de savoir pourquoi cet équipement a été incriminé par le maître d'oeuvre du programme, et ce qui a motivé sa communication du jour.
Interrogée, Airbus n'a pas souhaité évoquer le nombre et les circonstances de problèmes rencontrés par le passé sur les ECU, ni la forme de leurs conséquences.