vendredi 25 novembre 2011

Juste une mise au point

Cela se confirme : les uns copiant sans vérifier les infos des autres, le grain de neige est devenu une grosse boule difficile à arrêter, comme nous l'expliquions dès le 21 novembre. L'armée de l'air vient donc de sortir l'arme absolue, la mise au point, sur les légendes urbaines qui sont colportées depuis quelques semaines sur le MRTT. Voici le texte qui vient d'être diffusé par l'EMAA : "A la suite du Salon aéronautique de Dubaï, des propos relatifs à l’acquisition d’avions ravitailleurs par l’armée de l’air française, ont été rapportés dans certains médias.L’armée de l’air souhaite préciser que c’est bien le besoin d’acquisition prochaine de MRTT (multi role tanker transport) par la France, confirmé par les récentes opérations, qui a été évoqué. Ce projet, prévu par la loi de programmation militaire en remplacement des flottes viellissantes actuelles (C-135FR, A340, A310), est indispensable à la fois pour répondre aux contrats opérationnels des armées fixés par le Livre Blanc sur la défense et la sécurité nationale et pour éviter toute rupture capacitaire. Par ailleurs, l’armée de l’air est attentive aux choix retenus par ses alliés dans ce domaine, de manière à garantir la pleine interopérabilité des moyens de ravitaillement.
Un contrat de levée de risques, initié en 2012, permettra de consolider les éléments techniques nécessaires pour acquérir le système à même de satisfaire aux missions de ravitaillement en vol et de transport stratégique. Le choix de l’appareil, répondant à ces besoins, n’est donc pas arrêté à ce jour."
Notons que la rédaction de communiqués de presse par la Défense est rarissime en France (contrairement à ce qui se passe ailleurs dans le monde) et traduit donc la volonté de l'armée de l'air de clarifier ce sujet complexe au plus vite. Affirmer que c'est tel modèle qui sera choisi permettrait à M.Boeing d'affirmer que tout appel d'offres (si c'est par RFP qu'on procède) est pipé en France, ce qui pourrait avoir quelques conséquences juridiques.
Cette affaire de légende urbaine rappelle aussi autre chose : le journalisme est un métier consistant à vérifier les informations avant de les diffuser, et non pas à colporter des rumeurs.