mardi 15 septembre 2009

Saint-Domnique est à nouveau un ilôt

L'ilôt Saint Dominique est désormais protégé, comme le domicile du CEMA, par un organisme à vocation interarmes de l'armée de l'Air, créé le 1er septembre, signale le site internet de l'armée de l'Air. Comme ce blog vous l'annonçait dès l'été, le commandement du tout a été confié à un commandant de l'armée de l'Air issu de la spécialité fusilier commando, et qui a eu plusieurs expériences interarmées. Il a sous sa coupe des gendarmes de l'air, ainsi que des militaires de l'armée de terre et de l'air, assurant le filtrage. Des aviateurs, et surprise, des marins, doivent encore les rejoindre d'ici mai 2010. Date à laquelle les derniers privés auront quitté les lieux.
C'est le major général de l'EMA, l'amiral Blairon, qui a signé la création de l'OVIA fin juillet.

Le + du Mamouth :
Quelle que soit la façon dont on le dise, le résultat est là : l'externalisation de la sécurité de l'ilôt Saint Dominique est un échec, sans doute le premier depuis que cette formule se développe en France, à l'instar de ce qui s'est passé en Grande-Bretagne. C'est Hervé Morin qui avait décidé de réduire le nombre de gendarmes (mobiles) affectés à la garde des lieux, tandis que le CEMA, lui, avait décidé de s'en passer totalement, prenant vraisemblablement acte du transfert des gendarmes au ministère de l'Intérieur (1). Jusque là, rien que de très logique, seulement, la suite aurai vite démontré que le diable se niche dans les détails. Et que la sécurité, surtout celle de lieux aussi sensibles, regorge de détails. Heureusement maîtrisés par les gendarmes de l'Air, qui ont affermi leur expertise du domaine à Balard, lieu du futur trigone français.
La "remilitarisation" rapide -ce blog vous en avait livré les causes profondes...- de la sécurité de l'ilôt est exemplaire, et démontre bien qu'il ne faut externaliser que des tâches qu'on pourra à nouveau assurer soi-même à un coût supportable, et dans des délais très brefs. Au risque, dans le cas contraire, d'accuser de gros dégâts. Un constat qu'il faudra forcément intégrer alors que le ministère de la Défense entend passer le turbo des externalisations, pour, clame-t-on, économiser les derniers publics.

(1) Dans le même temps, les chefs d'état-major d'armées avaient perdu leur protection gendarmique, seul le CEMA restant protégé par l'EPIGN (le GIGN aujourd'hui).

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